Transformation d’un ensemble de 3 bâtiments au cœur d’un village protégé en 4 logements

Le projet vise à transformer trois bâtiments villageois groupés situés dans le cœur historique du village d’Athénaz.

Les bâtiments, propriétaires de la même famille d’entrepreneurs depuis des décennies, ont été transformés au cours du temps pour suivre l’évolution de l’entreprise de charpente-menuiserie. Le projet cherche aujourd’hui à retrouver une structure originelle tripartite claire, altérée par les impératifs fonctionnels de l’entreprise.

Pour l’avenir, le choix des maîtres de l’ouvrage s’est porté sur un programme de projet comportant quatre logements de cinq à huit pièces, offrant à chacun d’eux un accès de plein pied sur la rue et des surfaces de prolongements extérieurs personnalisées.

Projet : Transformation et restructuration d’un ensemble de trois corps de bâtiments villageois
Programme : Changement de l’affectation des surfaces de menuiserie en quatre logements PPE
Localisation : Route de Grenand 11-13 et Chemin de La Combe 20, 1285 Athenaz
Année : 2022 – 2025 (autorisation en force)
Maître de l’ouvrage : Hoirie Schlatter
Mandat : Prestations SIA complètes jusqu’à l’autorisation de construire / Plans d’exécution en cours
Collaborateurs : Laurence Trombert, Aline Geiger
Partenaire : Le Collectif, ingénieurs civils

Contexte

Situés au cœur morphologique du village d’Athénaz, les trois bâtiments concernés par le projet ont été transformés au cours du temps pour suivre l’évolution de l’entreprise familiale de charpente-menuiserie. En particulier, des grandes ouvertures ont été créées en façade pignon et entre les murs mitoyens pour faciliter la manutention des bois alors qu’un silo à copeaux sis à l’intérieur des volumes sur deux niveaux perturbe également la lecture des structures d’origine.

Aujourd’hui, la famille propriétaire souhaite mettre en valeur ce bien dont les volumes sont trop grands pour une activité artisanale réduite et un logement devenu vacant avec le décès de l’épouse de l’entrepreneur fondateur de l’entreprise.

Projet

Le projet cherche à retrouver une structure originelle tripartite altérée avec le temps par les impératifs fonctionnels de l’entreprise de charpente-menuiserie.

Au vu de la taille des volumes, le choix s’est porté sur un programme de projet comportant quatre logements de cinq à huit pièces, offrant à chacun d’eux un accès de plein pied sur la rue et des surfaces de prolongements extérieurs personnalisées.

Au vu du choix susmentionné, une des difficultés a donc été de résoudre cette équation de structure tripartite pour un programme de quatre unités.

Le projet suggère donc de :

- créer une maison villageoise sur trois niveaux mono orientés dans le bâtiment du 11 Grenand ; la complexité actuelle dans les niveaux du bâtiment (bien visible en façade) est préservée et support d’un projet qui s’articule autour d’un escalier distribuant des espaces à demis-niveaux

- trouver trois appartements à multiples orientations dans les deux travées restantes, à
savoir :
- un appartement en simplex au rez, profitant des grands vides d’étage existants pour mettre en place des couches de séparation phoniques indispensables
- un appartements en triplex avec accès depuis la rue (espace hall-cuisine d’été) et bénéficiant de toutes les possibilités de jour qu’offre le pignon sud aux étages
- un appartement en triplex avec accès depuis le jardin (espace hall-cuisine d’été) et s’organisant en espaces traversants rue-jardin dès le 1er étage

Parallèlement à ces premiers objectifs typologiques, le concept de transformation, dans un objectif de durabilité, vise à utiliser au mieux les structures porteuses en béton issues de transformations plus récentes. En profitant de cette matière en place pour la réemployer judicieusement en fonction des contraintes programmatiques et d’usage du nouveau projet. En particulier, les dalles en béton deviennent prétextes pour localiser à cet endroit une séparation entre deux logements (meilleure isolation phonique), alors que les baies aux encadrements de béton de la façade pignon accueillent facilement, par remplissage seul, les nouvelles ouvertures nécessaires à l’éclairage naturel des appartements.

Les structures porteuses intérieures existantes sont en grande partie conservées, à l’exception de celles du 11 Grenand fortement altérées ou largement transformées pour les besoins de stockage de la menuiserie. Si nécessaire, elles seront renforcées ou transformées dans les cas les plus critiques.

Un sous-sol technique est créé en sous-œuvre en prolongation de la partie déjà excavée qui doit être laissée intact pour des motifs patrimoniaux. Cet agrandissement s’est avéré indispensable pour accueillir le système de chauffage central aux pellets du projet, la géothermie étant interdite dans la zone et la mise en place d’une PAC impossible au vu du contexte.

L’ancienne cave à l’extérieure, en très mauvais état et peu profonde, pourrait, dans un stade ultérieur de développement du projet, être utilisée pour stocker les eaux de pluies pour une réutilisation à usage domestique (wc) ou d’arrosage.

Les aménagements extérieurs sont minimes et maintiennent les caractéristiques actuelles d’un traitement de seuil en boulet sur rue et d’un petit jardin clos sur cour.

Le mur arrière est restauré, juste percé en un point pour donner accès à l’un des quatre logements, alors que l’arbre existant est maintenu.

Au vu des très faibles surfaces extérieures à disposition, il n’est pas proposé de places de parking dans l’emprise du projet. Les usager utiliseront les places actuelles de l’entreprise sises sur une autre parcelle distante de moins de 100 mètres ou se verront attribués des places dans le nouveau parking souterrain des logement communaux récemment réalisés.

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